techniques étudiées

TECHNIQUE A L’HUILE, préambule de Maï:

Pour débuter en peinture à l’huile voici une règle fondamentale :
Toujours travailler gras sur maigre de couche en couche pour éviter les craquelures ou cloques provoquées si l’on travaille maigre sur gras.
Cette règle repose sur l’obligation que chaque couche de couleur soit plus grasse que la précédente.
Pour comprendre le comportement de la peinture à l’huile en séchant il faut en comprendre le principe chimique (siccativation : oxydation par contact de l’oxygène de l’air).
L’explication est simple, les couches maigres chargées en essence mettent peu de temps à sécher, les molécules d’oxygène viennent durcir la peinture en commençant par la surface externe et en allant petit à petit vers le cœur de la couche de peinture.
Si l’on fait l’inverse (maigre sur gras) il y a conflit car la couche grasse chargée d’huile n’a pas fini de sécher sous la maigre. Il faut toujours avoir en tête que les couches vont sécher de l’extérieur (dernière couche) vers l’intérieur ou couches inférieures.
Pour débuter son œuvre le peintre fera un fond dilué à l’essence ou un fond avec de la peinture acrylique. Ensuite il pose ses zones d’ombre et de lumière et il superpose les couches riches en essence puis progressivement il montera l’apport en huile ou médium afin de rendre sa couche de plus en plus grasse.
Lorsqu’on a compris le principe soit on attend que la couche de peinture soit sèche avant d’appliquer la suivante ou on travaille « alla prima » couche précédente encore fraiche.
Le processus de durcissement des couches peut durer plus d’un siècle, il faut donc faire attention quand on travaille en épaisseur.

Matériel

Essence à la térébenthine rectifiée
Huile de lin clarifiée
Médium à peindre

Travail

par 1/3 (règle générale)
Gras sur maigre
A chaque couche superposée + de lin

1^ère couche : lavis à l’essence
2^ème couche : essence + lin
Etc … couche : essence + lin + médium (médium à peindre en dernier car son rôle est sélectif de pigment)

Modèle commun aux 2 ateliers,
proposé par Marie

Marie présentant les
consignes et la méthode dite"académique"

Première étape: le dessin
Faire son dessin sur une toile recouverte d’une enduction maigre, de type Gesso ou autre, c’est le cas de la plupart des toiles vendues dans le commerce (elle est blanche) à l’aide d’un crayon ou mieux un fusain.

A chacun son angle de vue

Repasser rapidement son dessin au pinceau fin avec un peu de couleur diluée dans de l’essence de térébenthine, pendant le séchage, disposer soigneusement les couleurs que l’on compte utiliser sur une palette propre dans l’ordre du cercle chromatique des couleurs.
Poser rapidement les couleurs principales sans s’occuper pour l’instant, des ombres et lumières, en jus léger comme si l’on faisait une aquarelle, on n’utilise pour cette première couche que de l’essence de térébenthine pour diluer sa peinture ou rincer ses pinceaux, lors de la première couche on évitera le blanc qui est trop long à sécher

Après séchage complet on peut commencer la deuxième couche :
On peint maintenant en touches épaisse en utilisant la peinture telle quelle ou si besoin est en utilisant un « médium » : mélange composé d’essence de térébenthine, d’huile de lin clarifiée et si on veux travailler vite de siccatif de Courtrai ou autre, les médium à peindre du commerce sont très bien,
Le pot contenant l’essence ne sera plus utilisé que pour le rinçage des pinceaux

La règle la plus importante à connaître une fois pour toute en peinture à l’huile est la règle du :
GRAS SUR MAIGRE
Dés la deuxième couche on peint en pensant toujours : ombres et lumières, on regarde son sujet en fronçant les yeux (pour voir mieux !!)
On commence généralement par placer les lumières, puis les ombres les teintes intermédiaires viendront après
Peindre autant de couches que nécessaire en utilisant le médium à peindre ou rien on peut finir par mettre un peu d’huile de lin pure mais le séchage sera plus long
Respecter un temps de séchage allant de huit mois à un an pour procéder au vernissage

Mise en peinture